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Brèves de « La Gazette du Béarn des Gaves » – juin 2023

Publié le : 30 juin 2023

GUERRE DU SAUMON :

Depuis le 22 mai, la pêche professionnelle aux filets a été interdite par le tribunal administratif de Pau dans le port de Bayonne près de l’embouchure de l’Adour. Mais reste possible en amont du port.

Il y a 4 ans, une éternité, quand les vallées béarnaises croyaient gagner…

La décision du tribunal palois ce 22 mai est un camouflé et pour les préfectures des Landes et des Pyrénées-Atlantiques qui avait légiféré pour permettre cette pêche en eaux (très) nauséabondes.

Cette embouchure et son port ne présentent pas en effet des conditions sanitaires optimales : les poissons pris dans les filets trempant dans ces eaux pollués ingéraient sûrement de belles cochonneries… Mais surtout, sachant que 80 % des prises s’effectuent dans les limites administratives du port de Bayonne, les migrateurs ont un (petit) espoir supplémentaire de remonter les gaves. Il en faudra sans doute davantage pour repeupler les cours d’eau et… les hébergements béarnais : comme le raconte le correspondant de Sud-Ouest « Le camping de Sauveterre-de-Béarn constate ainsi la grosse baisse de fréquentation de sa clientèle de pêcheurs puisque le saumon se raréfie. »

Y a de la ressource naturelle et … de l’économie en jeu. !!!

TERRITOIRES DE LA RÉPUBLIQUE :

Irrigation du maïs dans le sud-ouest

La Cour des comptes vient de dévoiler ce qui était un secret de polichinelle : l’Agence de l’eau Adour Garonne ne fait pas payer la moitié des 20000 irrigants du bassin. « Leur consommation effective n’est ni connue, ni estimée, ni contrôlée…» notent les magistrats dans leur rapport. Mais comment ça  ? On entend toujours pleurnicher certains qu’il y a trop de contrôles… «Et la faiblesse et/ ou l’absence de toute redevance n’incitent pas à la sobriété.» poursuit la Cour des comptes. Réponse de l’Agence de l’eau aux magistrats :

« Les contrôles ne sont pas effectués pour des raisons de sécurité des agents. Il est de bonne politique de ne pas mettre les agents chargés des contrôles dans des situations de risque.»

Après les banlieues inaccessibles, les champs de maïs interdits aux représentants de l’État.

Mais sinon, la France est toujours un État de droit !!!

CHASSEUR QUI RIT ET PÊCHEUR QUI PLEURE

Typique dangereux prédateur prêt à bondir (François CHENEL au bord du gave)

À l’assemblée générale des pêcheurs du 64, pas plus de représentants de l’administration et de politiciens que d’arêtes dans une dinde. François CHENEL, le président de la fédé 64 n’était pas content de cette absence d’autant que les dits-absents étaient tous présents à l’AG des chasseurs quelques semaines auparavant : il faut dire qu’ils avaient invité en vedette américaine le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy SCHRAEN, grande gueule médiatique, qui avait attiré tous ceux qui aiment prendre la lumière.

Mais quelle mouche avait donc piqué certains poids lourds de l’administration et du personnel politique local de snober ces braves pêcheurs à la ligne ? En fouillant le profil de François CHENEL, on tombe sur ça : « La préservation et la gestion de l’eau, ce trésor, notre bien commun, est l’enjeu du siècle.» Jusque-là, pas de quoi effaroucher un cadre de la Direction Départementale des Territoires et de La Mer ou un député populiste…

Mais le nouveau président de la fédé de pêche de continuer : « De nombreux groupes de pression, des hydro électriciens aux irrigants, des groupes de CAC 40 aux petits usagers sans scrupules aussi, cherchent à en confisquer la gestion. » Aïe aïe, ça s’est gâté, il a oublié la langue de bois, quelle erreur de jeunesse ! Et il concluait ainsi : « Jamais autant de projets de micros-centrales sur nos cours d’eau, de panneaux photovoltaïques sur nos lacs, de demandes de créations de retenues collinaires n’ont été pensé dans le 64 ».

On comprend mieux. C’est de la pêche au gros.

Aux gros intérêts financiers qui n’aiment pas être titillés !!!