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Dernière Assemblée Générale

Compte-rendu de l’Assemblée Générale du 30 mars 2024

Publié le : 8 avril 2024

 

ASSEMBLEE GENERALE DU SAMEDI 30 MARS 2024

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RAPPORT MORAL ET D’ACTIVITE exercice 2023

par le président Antoine DOMENECH

Bonjour à tous,

En préambule à la 9éme assemblée générale de l’association SALMO TIERRA – SALVA TIERRA, remercions Monsieur le Maire JEAN LABOUR, de nous accueillir chaleureusement en sa mairie de SAUVETERRE-DE-BEARN.

INTRODUCTION

L’association SALMO TIERRA – SALVA TIERRA, officiellement déclarée au journal officiel le 17/10/2015 a pour objectifs de :

  • Restaurer la totale libre circulation des poissons migrateurs et obtenir la fin de la pêche aux filets dérivants dans le bassin versant de l’Adour et sur l’ensemble des bassins versants de la façade atlantique,

  •  protéger, restaurer et reconquérir l’environnement très dégradé du bassin versant de l’Adour en défendant ses territoires et ses cours d’eau contre toute forme d’atteinte et de nuisance qui affecterait la qualité de l’eau et de la vie aquatique, entraverait la continuité écologique, dénaturerait les écosystèmes, défigurerait les équilibres naturels et pillerait les ressources.

PROPOS LIMINAIRE

2023 a été une année difficile pour notre Association. Nous avons perdu un ami avec la disparition de Jean-Claude Chavaillon.

Notre Conseil d’Administration a été confronté à la difficulté de renouveler une grande partie de ses administrateurs, alors même que le nombre d’adhérents reste stable et que notre notoriété et notre influence font de nous un acteur majeur de la défense et de la protection de nos Gaves et de leurs populations de poissons migrateurs.

En coopération étroite avec l’AAPPMA du Gave d’Oloron où siègent deux de nos représentants et avec la SEPANSO 64 à laquelle nous adhérons (notre président est au CA), nous avons gagné (malgré la multiplication des recours) toutes nos actions juridiques.

Récapitulons succinctement :

  • PLAGEPOMI (action collective avec DMA)

  • PORT DE BAYONNE (AAPPMA Oloron, SALMO, SEPANSO64)

  • CARRIERE CARRESSE (action collective avec SALMO et la SEPANSO 64)

  • MICROCENTRALE GABARRET (en cours avec FD64, PPHBE, Pyrénées Re-belles, SALMO et SEPANSO 64)

  • GAVE D’OSSAU (en cours avec SALMO ET SEPANSO 64)

  • ARRETES DE PECHE PREFETS 40 ET 64 (collectif associatif)

Plusieurs actions et recours juridiques sont en cours :

– Le Recours déposé en octobre 2020 contre l’Arrêté du règlement particulier de police du port de Bayonne autorisant la pêche professionnelle. Ce Recours, pour lequel toute la procédure en défense et en réplique est terminée cette année, devrait légalement obtenir une réponse en 2024. Nous demandons une indemnisation de 27 millions d’euros au titre de la pêche illégale et des préjudices subis (AAPPMA Oloron, FD 64, SALMO TIERRA, SEPANSO)

– PLAGEPOMI (action collective) Le recours en référé en date du 28 février 2022 contre le PLAGEPOMI/COGEPOMI du bassin de l’Adour a permis son annulation dans sa forme primitive.

– ARRETES DE PECHE PREFETS 40 ET 64 (action collective). Les recours que nous avons introduits les années précédentes auprès du T.A. sont arrivés trop tard pour avoir une quelconque efficacité. Ce n’est pas l’effet du hasard ! Pour 2024, nous allons poursuivre et intensifier nos actions en contestant les arrêtés de pêche de cette année.

– Le Recours déposé en octobre 2021 contre l’Arrêté de juin 2021 concernant la chenalisation du gave d’Ossau sur la commune D’ASTE-BEON (SALMO TIERRA ET SEPANSO 64)

– Notre engagement auprès des riverains et partenaires dont L’AAPPMA LA GAULE ASPOISE, contre le projet de micro centrale sur le gave du Gabarret (SALMO TIERRA, et SEPANSO 64)

2023 fut une année catastrophique pour la pêche sportive du saumon.

Des dizaines de millions d’euros ont été consacrés par la puissance publique à la restauration de la continuité écologique avec les résultats catastrophiques que nous constatons aujourd’hui.

Pour 2024, nous allons poursuivre et intensifier nos actions pour protéger nos Gaves des multiples agressions qu’ils subissent. La protection de notre environnement est une priorité. La pêche sportive des poissons migrateurs (saumons, aloses, truites de mer) peut à elle seule revitaliser nos Gaves, booster l’économie de nos vallées pour en faire une destination mondiale eu égard la qualité exceptionnelle de cet environnement.

Le COGEPOMI qui est mandaté pour inscrire dans la durée « une gestion équilibrée des poissons migrateurs ; n’évoque même plus les limites de conservation, évoquées il y a 20 ans et qui suffiraient à stopper toute pêche commerciale

Comme l’alose ou la lamproie, le saumon est sur la liste rouge des espèces menacées. D’une espèce décrite comme vulnérable il y a peu, il doit être considéré en voie de disparition au regard de l’effondrement des stocks constatés en 2022 et plus encore en 2023.

Il résulte d’un document de données compilées par MIGRADOUR que la pêche professionnelle concerne 83 % de toutes les déclarations de captures maritimes et fluviales.

Surtout celles effectuées dans les limites administratives du Port de Bayonne, sans aucuns contrôles y compris sanitaires et nous en verrons bientôt les conséquences.

Le saumon n’existera bientôt plus qu’à l’état endémique. Il est opportun de rappeler la nécessité de quantifier précisément le nombre de poissons prélevés. Ce faisant, l’État français déclare « le saumon pyrénéen est menacé d’extinction totale et le place sur liste rouge ».

Le PLAGEPOMI, a été annulé le 27/03/2023 au T.A. de Bordeaux et pour cause : un fatras de constats biaisés, de compilations d’études ad hoc, voulant justifier et pérenniser la gabegie de la gestion en cours, sans architecture et calendrier de régulation, de mesure de restauration, devant permettre le suivi et le contrôle des prélèvements effectués par les professionnels fluviaux et maritimes.

Le COGEPOMI aurait du interdire pour des raisons sanitaires et de préservation des migrateurs, la pêche au saumon atlantique dans les limites administratives du Port de Bayonne où s’effectuent 80% des prises.

Cette institution a été subvertie, pervertie et détournée de son objet avec la complaisance des représentants de l’Etat et des administrations.

Sans le PLAGEPOMI, le COGEPOMI n’a pas de texte de référence pour justifier un quelconque arbitrage et d’éventuelles propositions en terme de gestion des migrateurs (saumons, aloses, lamproies, truites de mer, anguilles). Rappelons que cet organisme est clairement au service de la pêche professionnelle.

CONCERNANT LES POLLUTIONS DE L’EAU

Elles résistent aux efforts d’assainissement, ainsi en est-il du gave d’Oloron, déclassé nitrates à la fin des années 2000 et qui est la victime de pratiques agricoles industrielles. Nous ne parlerons pas de la pollution chimique de l’estuaire qui est sans précédent en France. La qualité de l’eau des Gaves et des Nives, mais aussi de l’océan est un enjeu majeur pour le tourisme des Pyrénées Atlantiques.

Les politiques et les administrations sont dans le déni des pollutions fluviales et marines qui ne seraient pour eux que des épiphénomènes. Ces pollutions sont minorées, niées et font l’objet, de statistiques tronquées sinon falsifiées.

Cette méconnaissance des pollutions et leur minimisation mettent en péril l’attractivité économique de la région et de son littoral. Ainsi les stations d’épuration sur le linéaire des Gaves et Nives sont souvent défaillantes et/ou insuffisantes pour traiter les pollutions médicamenteuses et les adjuvants ménagers. Elles sont avec la pollution des piscicultures, les intrants et pesticides agricoles, le port de Bayonne, les principaux facteurs de dégradation et de contamination des eaux.

CONCERNANT L’ENVIRONNEMENT HUMAIN ET ECONOMIQUE

L’appauvrissement des bassins des Gaves et des Nives, génère une désertification progressive de l’habitat par le non-renouvellement et le vieillissement des populations. Ceci est la conséquence du manque de travail et d’attractivité de ces régions, avec comme conséquences la disparition progressive des services publics, la fermeture des écoles et une économie touristique et ses dérivés sinistrés.

Les projets et initiatives qui se font jour pour restaurer la splendeur des Gaves et des Nives et valoriser un espace patrimonial et culturel exceptionnel se heurtent aux lobbys, à l’indifférence ou à la frilosité des décisionnaires.

A chacun et d’abord aux élus, de prendre la mesure des enjeux, de penser différemment l’économie des territoires, leur préservation, leur restauration, de revoir leur modèle de développement aujourd’hui essentiellement agricole et de s’engager dans la valorisation d’un patrimoine exceptionnel à tous égards, afin d’offrir une terre à vivre à nos enfants.

Dans ce contexte calamiteux, il faut se réjouir de voir tous les protagonistes de la pêche, Fédération en tête, AAPPMA et les associations emblématiques du 64 mais aussi du 40 faire cause commune :

  • Interpellations des autorités régionales et ministérielles,

  • Contestations de toutes décisions nuisibles portant atteintes à l’environnement et à la qualité biogénétique de nos cours d’eau,

  • Création à terme d’un pool juridique commun et partage de compétences,

  • Remise en question de la composition et de l’expertise du COGEPOMI avec à terme son rééquilibrage.

  • Interrogations et inquiétudes sur la communication, les missions et le fonctionnement de MIGRADOUR.

Notre objectif prioritaire:

Arrêt de la pêche professionnelle fluviale et estuarienne sur l’Adour et les Nives

et interdiction de la pêche prétendument amateur aux filets et aux engins

Le rapport moral et d’activité est approuvé à l’unanimité

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RAPPORT COMPTABLE ET FINANCIER exercice 2023

par l’administrateur général Pierre BERNARD

Rapport financier exercice 2023

1 – LE RESULTAT D’EXPLOITATION est positif à 203,01

Les produits d’exploitation correspondent principalement aux cotisations et dons qui s’élèvent à 1825 €.

Les charges d’exploitation s’élèvent à 1621,99 € dont 1100 € de frais d’avocats

2 – LE RESULTAT FINANCIER est positif à 265,26 € 

– les produits financiers  « intérêts sur livret » pour 316,10 € compensent largement les charges de « frais de tenue de compte courant » à 34,92 € et les « frais Paypal » à 15,92 € correspondant aux cotisations

3 – LE RESULTAT COMPTABLE NET de l’exercice est positif à 468,27

4 – LE RESULTAT NET CUMULE fin 2023 s’élève donc à 11971,15 après intégration du solde créditeur de l’année précédente de 11502,88

Perspectives : 

Ce résultat net cumulé 2022 à 11971,15 € permettra donc, s’il le fallait, une nouvelle année d’engagements de procédures judiciaires pour la protection du saumon et autres migrateurs ainsi que pour la défense de l’environnement des gaves.

L’association rappelle que ses seuls produits courants sont les cotisations et les dons, garants de son indépendance, qu’il convient donc de pérenniser voire d’accroître afin d’assurer la continuité et le développement de ses actions ciblées retenues dans le cadre de ses objectifs.

La situation financière de l’association est saine avec des dépenses maîtrisées.

Le rapport comptable et financier est approuvé à l’unanimité

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De nombreux échanges et débats de qualité animent cette assemblée générale

Le président remercie à nouveau chaleureusement tous les participants de leur présence et interventions

L’assemblée générale est close