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Editoriaux

Edito 21 : Le port de Bayonne … libéré !

Publié le : 23 juillet 2023

Le port de Bayonne … libéré !

La raison et le droit l’emportent et c’est tout à l’honneur du Tribunal Administratif de Pau qui n’a pas suivi les conclusions pour le moins erratiques du rapporteur.

En date du 22 mai 2023 le T.A. annule le bidouillage du règlement du Port de Bayonne autorisant la pêche aux filets dérivants dans son enceinte. Ce nouveau règlement que nous considérons comme subversif de l’Etat de Droit, fut avalisé par des Arrêtés préfectoraux du 64 et du 40.

Comme l’alose ou la lamproie, le saumon est sur la liste rouge des espèces menacées. D’une espèce décrite comme vulnérable il y a peu, il doit être considéré en voie de disparition au regard de l’effondrement des stocks constatés en 2022 et plus encore en ce début de saison 2023.

Sans rentrer dans le détail technique et l’argumentation juridique qui fondent la décision du T.A. de PAU, Il résulte d’un document de données compilées par MIGRADOUR que la pêche professionnelle concerne 83 % de toutes les déclarations de captures maritimes et fluviales. Surtout celles effectuées dans les limites administratives du Port de Bayonne, sans aucuns contrôles y compris sanitaires et nous en verrons bientôt les conséquences.

Le saumon n’existera bientôt plus qu’à l’état endémique. Il est opportun de rappeler la nécessité de quantifier précisément le nombre de poissons prélevés, de déterminer non pas de manière empirique et au doigt mouillé, le degré d’atteinte à l’espèce.

Le jugement rappelle que toute activité de pêche des poissons migrateurs est conditionnée par le PLAGEPOMI, lequel a été annulé le 27-03-2023 au T.A. de Bordeaux et pour cause : un fatras de constats biaisés, de compilations d’études ad hoc, voulant justifier et pérenniser la gabegie de la gestion en cours, sans architecture et calendrier de régulation, de mesure de restauration, devant permettre le suivi et le contrôle des prélèvements effectués par les professionnels fluviaux et maritimes.

Le COGEPOMI aurait du interdire pour des raisons sanitaires et de préservation des migrateurs, la pêche au saumon atlantique dans les limites administratives du Port de Bayonne où s’effectuent 80% des prises.

Le Tribunal administratif ne s’est pas laissé embobiner et ce faisant n’a pas suivi la conclusion du rapporteur.

Me Ruffié qui nous représentait a conclu ainsi l’audience du 4 mai 2023. citons le au delà du texte et dans l’esprit…..

Ce n’est pas un simple arrêté de police du port dont il s’est agi. Il a été rédigé pour annuler une décision de justice. Les protagonistes dont les représentants de l’Etat dans leur toute puissance et assurés de leur impunité ont voulu légiférer.

Nous rappelons, l’indépendance des législations (police/environnement) et leurs limites. Cet arrêté a été voulu et pensé comme une autorisation de pêche….. qu’il n’est pas …..point !

PS :

Sans les efforts des pêcheurs sportifs et leur engagement bénévole pour créer et gérer les écloseries de saumon au détour des années 1980, il n’y aurait plus de saumons dans le Gave d’Oloron sauf de manière anecdotique. La disparition inéluctable à court et moyen terme de la pêche professionnelle qui est une pêche de prédation, devrait comme en Norvège et très récemment en Suède s’accompagner de l’émergence d’une pêche sportive, lucrative, génératrice en terme d’accueil et d’habitat, de dizaines d’emplois dans des vallées en déshérence désertées faute de travail et d’attractivité par leurs habitants.

Le cadre exceptionnel du Gave d’Oloron, sa proximité avec l’Océan Atlantique, les Pyrénées et l’Espagne en font un atout majeur du renouveau touristique de la région. Ici, il n’est pas question de subventions, ni d’aides d’aucune sorte, le bouche à oreille au niveau mondial le référencie déjà dans le perspective de l’arrêt de la pêche professionnelle comme le spot d’avenir, dans un environnement exceptionnel où on peut faire venir sa famille et s’y établir.

Un norvégien de mes amis, un soir mélancolique où il devait regagner Oslo, dans une rare confidence nous confie : « le jour où la gestion de ce joyau qu’est le Gave d’Oloron cessera d’être désastreuse et j’ose dire irrespectueuse, ce gave par son éclat et sa magnificence, fera pâlir l’étoile des autres destinations de pêche sportive « .

 

Edito 20 : Salmo Tierra, la pause et l’interrogation …

Publié le : 20 janvier 2023

EDITO  20 : La pause et l’interrogation

Dans ces semaines qui précèdent Noël au 8éme jour du calendrier de l’avent, nous tenons à saluer et à remercier tous ceux et ils sont nombreux, qui tout au long de ces sept dernières années, nous ont apporté leur concours et leur soutien.

En faisant le point rétrospectivement sur nos actions passées et en cours, il doit vous apparaître que nous sommes confrontés aux prédateurs de tous poils qui polluent, pillent et détruisent nos fleuves et rivières, nos gaves bien-aimés. C’est le combat de David contre Goliath avec en arrière plan le Moloch administratif tout à sa bouffissure et à sa suffisance.

Du port de BAYONNE au projet de Microcentrale sur LE GABARRET, sur fond de conflit d’intérêt, de petites et grandes magouilles, nous luttons, manifestons, poursuivons en justice pour interdire à CARRESSE CASSABER une carrière, dénoncer à HAUTERIVE un faux en écriture, les braconnages et pêches illégales, la remise en question par le préfet du 64 des décisions du T.A., etc …..

Ces combats concomitants sont exténuants. ils sont ceux de quelques-uns, dans un engagement total pour le bénéfice du plus grand nombre.

Le décompte de nos adhérents et leur soutien ne doit pas faire illusion. Nous avons besoin du concours et des compétences des plus motivés d’entre vous.

Nous gardons espoir en la jeunesse et sa capacité d’engagement pour préparer l’avenir et pour offrir aux futures générations un espace aimable et préservé où l’on respire l’harmonie et le bonheur de vivre près de chez soi.

Venez étayer de votre présence nos luttes et nos combats. Nous avons besoin de vous.

L’eau est une denrée précieuse qui suscite toutes les convoitises et s’accompagne de son cortège de vilenies. Le saumon qui habite nos gaves en est le témoin.

Ce saumon pourrait et devrait être par son abondance et sa préservation la promesse d’un renouveau économique autour de la pêche sportive dans nos si belles vallées.

Nous allons mettre à profit les deux mois à venir pour  faire une pause jusqu’à la prochaine AG qui devrait se tenir en  février 2023.

Dans le respect de nos adhérents et dans l’expectative où nous nous trouvons quant à notre avenir,  le CA décide en date du 5 décembre 2022, à l’unanimité  de ses membres, la suspension (provisoire ?) des adhésions 2023.

Très cordialement.

Edito 19 : rentrée de septembre 2022

Publié le : 2 novembre 2022

Edito de rentrée septembre 2022

Il est à peine 10 heure du matin en cette fin août et la température avoisine les 37 degrés Celsius. Sur la route de Salies de Béarn les voiture roulent au pas pour se rafraichir en profitant du déluge d’eau qui éclabousse la route venant des rampes d’arrosage qui parcourent les champs de maïs nuits et jours depuis juillet.

Le Gave d’Oloron, le Saison sont des rus et le Saleys est à sec. On continue d’arroser alors que la récolte est en partie foutue. C’est normal, le maïs c’est d’abord des subventions et l’eau pompée sauvagement est gratuite ! La vraie moisson c’est la manne financière de la PAC et les aides diverses et variées pour aléas climatiques.

Les usiniers pleurnichent, il n’ya plus assez d’eau pour faire tourner les turbines. La rente est menacée ! Les maïsiculteurs rigolent et se foutent de leurs gueules. « L’avenir c’est les panneaux photovoltaïques chinois estampillés écolos ! regardez nos granges, ce sont les miroirs de la connerie universelle ! on touche du « blé » de tous les côtés, subventions, Agence de l’Eau, Conseil Régional, Conseil Départemental, etc.. L’eau c’est nous. Si è capito !

Cette fin d’été mobilise nos clercs et pseudo experts de l’église médiatique. Dans leurs habits de lumière, nos bedeaux de service, dans leur numéro de Monsieur Loyal de l’info s’invitent à nos tables et dans nos têtes au nom de la vraie foi, manière de nous sermonner, nous biberonner de leurs conseils merdiques sur la canicule, l’inflation, les pénuries et la guerre en Ukraine.

Nous sommes invités à vider les piscines, laisser crever les pelouses, à prendre une douche par semaine, à ne pas tirer la chasse d’eau des chiottes et à reporter à l’année prochaine nos lessives ! On nous invite avec un voix doucereuse, celle que l’on utilise quant on parle aux enfants ou aux demeurés, au calme, à la tempérance, à l’acceptation.

Dans cet horizon de désespérance « A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent.(George Orwell) » nous refusons la soumission et le renoncement ! Nous devons à nos enfants et aux générations futures de leur transmettre un espace de vie de qualité, préservé de la destruction, de la pollution et du pillage.

Avec le départ annoncé à Tahiti de Éric Spitz préfet du 64 pour service rendu, proconsul de nos terres indigènes qui sévit dans notre département depuis le 30 janvier 2019 (3 ans, 8 mois et 20 jours) nous allons changé d’interlocuteur mais pas de politique !

Loin des écolos de salon tout à leur couardise, qui parlent en notre nom et qui hantent en habits du dimanche les rédactions et les plateaux télés, nous investirons le terrain, la place publique et si nécessaire les tribunaux pour défendre nos territoires, nos habitats et notre qualité de vie.

Venez nous rejoindre nombreux…et déterminés ! nos prochaines actions n’auront pas l’allure d’aimables kermesses sensées nous rendre fréquentables !

 

Edito 18 : Dans l’esprit du vin, la métaphore du saumon …

Publié le : 11 mars 2022

« La Grande Bacchanale » de  Nicolas Poussin (1594-1665)

L’ESPRIT DU VIN

LE RETOUR AUX SOURCES OU LA METAPHORE DU SAUMON

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Nous luttons avec détermination pour préserver l’avenir de nos enfants

et ce à partir d’une question éminemment politique « Que veut dire vivre ensemble ? »

Hélas, cet idéal du vivre ensemble dans l’harmonie d’un territoire

n’est plus celui de notre époque.

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Nous étions quelques-uns à fêter la nouvelle année sans considérations déplacées de sobriété alors que nous fêtions Bacchus.

Loin du rideau de fumée de la Covid et de sa rengaine hygiéniste, nous abordâmes nos préoccupations du moment à l’aube d’une année présidentielle chargée d’incertitudes.

Les litanies habituelles faisaient le tour de table. Nos amis européens écoutaient stupéfaits, la ronde des vilenies auxquelles nous étions confrontés, conjuguant le pillage des poissons migrateurs, saumons, pibales, aloses, lamproies, aux pollutions pour l’essentiel agricoles, aux prélèvements abusifs d’eau en période d’étiage, au turbinage à tout va de nos hydro-électriciens largement subventionnés et nouvellement convertis aux « énergies vertes », le tout dans l’indifférence générale et le cynisme prédateur.

Ils confirmèrent notre constat, ayant au fil des ans assistés, tristes et atterrés, à notre déclassement en terme de qualité de vie, de gouvernance et de respect environnemental. Il fut question de tiers-mondialisation de notre pays.

Une discussion s’ensuivie et l’accord se fit pour dénoncer les bobards de nos bobos salonards et marquis ministériels, écologiquement corrects, lancés dans un concours Lépine de propositions plus absurdes et démagogiques les unes que les autres.

Il nous est apparu que le pompon de la connerie revenait de droit à l’écologie politique, parisienne et universitaire pour qui la ruralité est affaire de ploucs ignorants et empuantis.

Pour singer nos élites décaties nous cherchâmes au détour d’un rhum japonais aux arômes inouïs, un axe fédérateur, pragmatique, apte à nous enthousiasmer, nous, les roturiers du Pays de Cocagne.

Dans le charivari qui s’ensuivi, dans la cohue des propositions diverses, des anathèmes, des promesses de révolution, il nous est apparu que notre convention citoyenne de circonstance, avec ses brissotins et ses montagnards était incapable de s’accorder sur un constat et sur un projet politique.

Un de nos amis, poète de nos rivières et chasseur à l’occasion, inspiré par la dive bouteille, nous servi pour nous départager, la parabole du  pâté d’alouette.

La recette est bien connu des hommes politiques nous dit-il. Elle consiste à mettre en avant le caractère secondaire d’une institution, d’une loi ou d’une proposition afin de les présenter sous leurs meilleurs profils.

Il poursuivit : le but et vous l’avez compris et expérimenté à vos dépends, étant de maquiller, de minimiser ou encore de faire oublier la caractéristique dominante, néfaste ou liberticide de la loi, de l’institution. Cette mise en évidence faite toujours de manière fallacieuse, relève du plus pur machiavélisme.

Oups ! le moment de la digestion était venue mais pas celui de l’endormissement. Il nous fallu trancher, trier entre des propositions mille fois rabâchées, ressassées et des sous-jacents techniquement plus difficiles à aborder mais pas moins importants. Ainsi fut fait. Nous nous accordâmes sur trois thématiques et un rappel plus général :

1) Les Agences de l’Eau sont au nombre de six en France chargées de la lutte contre la pollution et de la protection des milieux aquatiques. C’est la façade tronquée, falsifiée et mensongère à la Potemkine de la protection de l’environnement.

Elles furent crées pour exercer une mission d’intérêt général autre qu’industrielle et commerciale, précisément définie, sous le contrôle de l’État ou d’une collectivité territoriale.

Le principe du pollueur payeur qui les a fondé en 1964 n’a jamais cessé d’être une fiction comme le fonctionnement prétendument démocratique de ces agences.

Dans les faits elles sont aux mains des élus qui sont en situation d’irresponsabilité. Les collectivités qu’ils dirigent ne paient pas elles-mêmes les redevances alors qu’elles reçoivent les aides des Agences de l’Eau.

Ces aides sont considérées comme un service rendu et on a fait glisser les redevances, avec les charges d’assainissement, dans les factures d’eau payées par les usagers. Au final, les usagers domestiques payent donc plus de 80% des redevances alors qu’ils ne sont pas aidés directement. En revanche, plus de 70% des aides vont aux services collectifs dirigés par les élus.

Ces élus pour la plupart ruraux sont très proches des gros lobbies (agricoles, hydro-électriciens, industriels), qui sont à la manœuvre et pour qui l’eau est une matière première comme une autre.

Ils considèrent normal que les usagers, ces cochons de payeurs, paient pour eux et ce bien au-delà de leurs consommations personnelles, en demandant de manière compulsive et pavlovienne, la réévaluation à la hausse des redevances et les taxes dont ces derniers s’acquittent.

Pour couronner le tout, cerise sur le magot, la présence des représentants des usagers dans l’institution devait et ils s’y employèrent avec brio, rester anecdotique, simple caution démocratique d’une fiction et d’une farce représentative.

Sans contre-pouvoirs et dans un entre-soi de notables et de ronds de cuir fessus, ces élus et représentants divers des administrations et lobbies s’autorisent à gérer en toute puissance, les prélèvement d’eau, le turbinage, les études et expertises de circonstances et la manne financière dont ils sont les destinataires.

Ces agences nous assurent que les choses s’améliorent, qu’il y a un sentiment de mieux. Le grand remplacement des saumons par les chevesnes, des truites par les barbeaux, des derniers esturgeons (il en reste ?) par les silures relèverait du phantasme et du complotisme.

Nous constatons un peu plus chaque année, l’émergence de nouvelles féodalités, s’appropriant le bien commun, faisant fi de l’égalité devant la loi, qu’il s’agisse de s’approprier l’eau et/ou les terres, polluant à tout va, défigurant nos paysages, engrangeant les bénéfices de leurs méfaits en laissant à la collectivité et aux générations futures le soin d’en gérer les conséquences.

Il en est ainsi de l’environnement. Cela deviendra une affaire d’état concernant les pollutions agricoles dont on tait les conséquences désastreuses sur la santé publique.

Au vu de cette situation et de l’inanité sur ces sujets primordiaux du fonctionnement des Agences de l’Eau, on peut et on doit envisager une action de groupe  contre le paiement indu des redevances dans nos factures d’eau. Il est légitime que comme citoyens nous estimions être grugés.

Nous demandons, nous exigeons une refondation des Agences de l’Eau au bénéfice des usagers qui en sont les principaux contributeurs, et ce pour mettre enfin en œuvre de vrais politiques de dépollution, de préservation, de restauration des milieux et de leur reconquête.

2) L’hydroélectricité qui bétonne nos Gaves et les transforme en bassines étagées en escaliers, façon rizières asiatiques.

En présentant son plan « France 2030 », le président de la République a annoncé la construction en France de SMR, petits réacteurs modulaires nucléaires fiables, sécurisés et faciles à fabriquer. Ayantune durée de vie de 60 ans, les SMR offriront des applications variées.

Ces petits réacteurs vont remplacer dans la décennie à venir, partout dans le monde, les centrales électriques thermiques et les micros-centrales hydrauliques vertes et écologiques que de nom, perturbatrices de la biodiversité et de la continuité écologique, bétonnant nos rivières, entravant ses flux d’écoulements, devenant en cela des pièges à pollutions et à sédiments.

Dans l’anticipation de cette évolution inéluctable à moyen terme, où il en sera fini de la rente financière pour leurs promoteurs et les mairies.

Nous demandons, nous exigeons l’arrêt immédiat de la construction de microcentrales hydrauliques sur nos gaves et rivières déjà équipés à saturation. Nous exigeons l’arrêt des subventions pour une production électrique qui reste anecdotique et le démantèlement de toutes les micros-centrales existantes d’ici 2035 aux frais de leurs promoteurs.

3) L’agriculture industrielle capitalistique et mondialisée qui pollue, empoisonne et dévaste nos territoires et nos fleuves et rivières

Près d’un hectare sur trois du maïs grain français est cultivé en Nouvelle-Aquitaine. Avec une superficie de 427.780 ha, la région se situe au premier rang national de cette production.

Un champ de maïs consomme au total 5750 m3 par hectare dont la moitié en période d’étiage des cours d’eau. En 1939, le maïs ne représentait dans le pays que 300.000 hectares de cultures. Aujourd’hui, il couvre plus de 3 millions d’hectares en France.

En 2017, 23.260 exploitants cultivent du maïs. En 2022, sur plus de 6.000.000 d’habitants qui vivent en Nouvelle Aquitaine, les maïsiculteurs ne représentent que 0,3% de la population.

Largement subventionnée par la Politique Agricole Commune, qui encourage l’ irrigation, on peut se poser la question de l’utilité de cette culture. A quoi sert tout ce maïs ?

70% des cultures servent à nourrir les animaux. La France est le 1er producteur européen et le 1er exportateur mondial de maïs semence, qui est la principale source de pollution des terres et des eaux sur le bassin de l’Adour.

Il en est ainsi de l’utilisation massive d’engrais minéraux (multipliée par dix depuis 1960), des pesticides (dont les ventes sont passées en une cinquantaine d’années d’un milliard de dollars par an à 35 milliards), des polluants liés à l’élevage que l’on retrouve dans les épandages (matières organiques mais aussi antibiotiques, vaccins et autres hormones de croissance dont les résidus finissent dans les milieux aquatiques).

Quant au baratin sur les pauvres paysans (fantômes du passé n’existant plus qu’à l’état endémique !) qui nous nourrissent et paysagent nos contrées, c’est à mourir de rire !

Nous demandons, nous exigeons l’interdiction de tous drainages directes dans les cours d’eau, de l’irrigation massive et incontrôlée en période d’étiage, de la création de bassines aux frais de la collectivité, de la pollution et de l’empoisonnement de nos eaux.

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Enfin et cela fera l’objet de commentaires et d’éditos ultérieurs :

  • L’arrêt de toute pêche professionnelle fluviale et estuarienne des poissons migrateurs avec l’interdiction de leur commercialisation.
  • Le développement de la pêche sportive comme axe principal du développement touristique du bassin de l’Adour.

Edito 17 : Scandale environnemental sur le gave d’Oloron

Publié le : 18 janvier 2022

le Gave d’Oloron est tout simplement et nous citons, « l’une des plus belles et plus riches rivières de la planète. Peu importe la gestion, voire même les atteintes qu’elle a subi et qu’elle subit encore, ce Gave reste un seigneur.. »

Ce Gave mérite tout notre respect et toute notre attention. Nous combattons pacifiquement et démocratiquement pour qu’il retrouve sa splendeur et nous n’acceptons pas qu’il soit souillé, pillé et déclassé.

Rien n’est fait de manière sérieuse pour le protéger des pollutions et exploitations diverses (eau, matériaux, migrateurs). Sur une terre colonisée par l’argent facile et les rentes financières, nous sommes déterminés à le défendre et offrir ainsi un avenir et un cadre de vie à nos enfants.

SCANDALE ENVIRONNEMENTAL DANS LA PLAINE

DE CARRESSE-CASSABER

Le 20 octobre 2021, dans l’affaire relative à l’Arrêté complémentaire n° 12 330/2021/002 du 26/01/2021 et au premier Arrêté du 02/06/2016 N° 12330/2016/011 concernant l’exploitation de la carrière à ciel ouvert de graves alluvionnaires sur la commune de CARRESSSE-CASSABER, par la société DANIEL-DRAGAGE DU PONT DE LESCAR

qui oppose les requérants, à savoir :

  • LA SEPANSO 64,

  • SALMO TIERRA-SALVA TIERRA,

  • L’APQV,

  • LES ASSOCIATIONS ET SOCIETES DE RIVERAINS ,

AU

  • AU PREFET DES PYRENEES-ATLANTIQUES,

Le tribunal administratif de Pau a siégé. Il convient de remarquer que c’est la première fois qu’une audience est diligentée en 5 ans. Il est vrai que les services de l’Etat ont pris le temps pour étayer sur ordre du Préfet un dossier scandaleusement partisan, a contrario de l’avis défavorable du commissaire enquêteur.

« Le commissaire enquêteur a la responsabilité de conduire, de manière impartiale, l’enquête publique nécessaire à la réalisation de projets ou l’approbation de plans ou programmes ayant un impact sur l’environnement (installations classées pour la protection de l’environnement, eau et milieux aquatiques, etc. » 

L’audience à a duré plus près de deux heures. Pendant les 3/4 de ce temps le rapporteur public acquis à la cause de la préfecture du 64, nous a endormi.

Il a sorti de son cartable juridique dédié aux causes indéfendables, un fatras de références plus absconses les unes que les autres. Au final, le doute s’est s’installé concernant l’instruction de cette affaire.

« Le rapporteur public, ainsi que le prévoient les dispositions de l’article L. 7 du code de justice administrative, est un membre de la juridiction qui « expose publiquement, et en toute indépendance, son opinion sur les questions que présentent à juger les requêtes et sur les solutions qu’elles appellent. » N’étant pas une des parties au procès, il intervient à l’audience à la fin de l’instruction et propose une solution juridique sur chaque affaire enrôlée à l’audience. Il ne participe pas au délibéré de la formation de jugement qui ne suit pas nécessairement ses conclusions. »

Cette mascarade (au sens propre et figuré!) s’est conclue sur quelques bâillements de la présidente derrière son masque de la meilleure ponctuation. Cette dernière, contrairement aux usages a fait taire les requérants, au prétexte que leurs avocats suffisaient pour les représenter (+- 20 mn de plaidoiries au total pour ces derniers).

Le missi dominici du Préfet, nous expliqua s’adressant à la plèbe, avec les mêmes mots déjà entendus de la bouche de Mr Daniel, que cette carrière était nécessaire, vitale, que nous devions l’accepter au titre du pacte social et de la solidarité nationale, que les inconvénients hypothétiques accompagnant son exploitation resteraient dans des limites supportables ( lesquelles pour les gens du commun ? ) blabla….

Pas un mot en direction des gens impactés par le fait du prince dans leur environnement, leur outil de travail, leur patrimoine, leur qualité de vie !

Un condottieri, petit industriel de la prédation ( avec 70 salariés, ce n’est pas Bill Gates !) ayant circonscrit quelques consciences à Carresse Cassaber, au nom d’emplois hypothétiques va ramasser du caillou et détruire définitivement de la bonne terre. Ce n’est rien d’autre qu’une spoliation au détriment des générations présentes et futures.

L’eau, pour notre proconsul aux affaires indigènes et ses affidés est une ressource comme une autre. Quid du gave de son environnement et de sa biodiversité, du bien être des riverains, du développement touristique de la vallée, d’une agriculture diversifiée, nourricière et de qualité !

Le délitement des mœurs publiques est une réalité. Nos avocats ont porté au mieux notre argumentaire. Ils ont été surpris d’avoir comme adversaires faisant cause commune l’administration et l’entreprise Daniel.

Ainsi toutes nos assertions et les études les plus sérieuses sont à peine contestées sur l’objet et le fond. mais toujours renvoyées à l’idée que tout cela relève de suppositions, de projections alarmistes qui n’ont pas lieu d’être. Donc, il n’y a pas de menaces sauf hypothétiques :

  • De submersions avec embâcles dévastateurs pour les cultures et l’habitat riverain. C’est l’ensemble du tracé du Gave d’Oloron et de ses méandres qui est complètement instable, non fixé, non pérenne entre Escos et Peyrehorade.

  • Trois études commandées par l’Etat et les Collectivités publiques affirment que la submersion de cette plaine peut déboucher sur une destruction totale de ce méandre non protégé !

  • La SOGREAH écrit en 1994 page 19 : «  En fonction de l’évolution du profil en long, la destruction des digues par érosion des berges est un risque permanent ».

  • Lors des crues de submersion le méandre risque d’être recoupé de façon définitive, détruisant par érosion régressive et effet chasse d’eau cette plaine de 250 hectares.

  • L’étude SOGREAH conclut à la possibilité d’un nouveau tracé vue la forte pente du Gave, vue l’insuffisance des digues, vue la capacité d’arrachement et de transport des crues du Gave.

  • C est le risque de capture et de déplacement du chenal principal au milieu du méandre

D’embolisation de la circulation à Sorde avec des camions toujours plus nombreux circulant à travers une étroiture où deux véhicules ne peuvent pas se croiser…

De pollutions sonores et d’émissions de poussières par le va et vient des camions, des engins de chantier et dans un futur proche par le fonctionnement à venir d’un concasseur,

De dépréciation des culture vivrières polluées par les émanations diverses liées à l’exploitation de la carrière,

Par le rejet dans le Gave d’Oloron des vidanges de la carrière et de leurs contenus (eau, carburants, produits divers d’exploitation)

De dépréciation de l’habitat riverain et de la fuite des populations.

Au bilan :

On implante contre le plus élémentaire bon sens et l’avis des populations concernées, à leur détriment et pour le plus grand bénéfice de Mr Daniel et de ses soutiens que nous savons nombreux et redevables, une carrière satisfaisant la doxa de Mr le Préfet en villégiature sur ses terres.

On entrave volontairement et sans le dire ouvertement tout développement touristique de cette vallée du Gave d’Oloron. En effet de nouveaux acteurs économiques soucieux du cadre environnemental, auraient des exigences qui menaceraient le statu quo actuel et obligeraient à partager ce qui est une rente et une manne pour l’agriculture industrielle et les hydro-électriciens.

Le Préfet, en difficulté sur tout un tas de dossiers ayant trait au respect de la démocratie citoyenne et de la préservation de l’environnement, affirme son impérium en imposant de récolter des cailloux dans une des plus belle plaine agricole du bassin de l’Adour.

La gestion d’espaces ruraux en déshérence et qui ont besoin d’être revitalisés, ne se résume pas et est antinomique à la création d’une carrière qui ne va pas créer d’emplois, ou si peu.

Quant il envoie la gendarmerie contrôler sans mandat les voitures sur un chemin privé au milieu de la plaine de Carresse au prétexte d’une réunion, il fait fi du droit.

.……..…………………..

Nos associations ne vont pas en en rester là.

Le déroulé de la dernière audience du T.A. ne peut pas nous satisfaire. Nous allons intensifier nos actions, reprendre ce qui c’est passé, agir pour être enfin entendu. Nous allons multiplier les procédures, y compris en appel et en saisissant si nécessaire le Conseil d’Etat.

 » Le Conseil d’État est le juge administratif suprême qui tranche les litiges relatifs aux actes des administrations. Le Conseil d’État a également pour mission de gérer l’ensemble de la juridiction administrative ».

IMPERIUM

« Le terme latin d’imperium désigne sous la Rome antique le pouvoir suprême détenu par le roi puis attribué à certains magistrats. L’imperium permet à son détenteur de jouir de deux formes de pouvoirs, le pouvoir militaire hors de Rome, et le pouvoir civil à Rome »

PROCONSUL AUX AFAIRES INDIGENES

Personnage qui exerce, dans une province ou une colonie, un pouvoir sans contrôle.

 

Edito 16 : la fin programmée des migrateurs de l’Adour ?

Publié le :

De la Dreal au Cogepomi ou la fin programmée des migrateurs de l’Adour


Infos de la DREAL Nouvelle-Aquitaine du 20/07 aux membres du Cogepomi

« Dans le cadre de la procédure de révision des mesures du PLAGEPOMI, un comité de rédaction a été réuni rassemblant : la DREAL Nouvelle-Aquitaine, la DIRM Sud-Atlantique, l’OFB, l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, l’Institution Adour et MIGRADOUR. Le comité a procédé à une sélection de mesures en veillant à ce qu’elles soient conformes aux éléments du bilan validé par le COGEPOMI.

Ainsi, certaines mesures du plan précédent ont pu être conservées, d’autres adaptées en fonction des propositions que vous avez adressés. La recherche de cohérence n’a toutefois pas permis de retenir toutes les propositions.

Il convient également de noter que les éléments législatifs et juridiques qui constituent l’actualité de ces dernières semaines (continuité écologique, pêche) ne sont pas pris en compte à ce stade.
Vous trouverez en pièce jointe le résultat du travail du comité de rédaction afin que vous puissiez l’examiner.

Ce document n’est pas définitif, il constituera la base de délibération d’un prochain COGEPOMI plénier qui se réunira le 7 octobre 2021 selon des modalités qui vous seront précisées plus tard. »

Gilles ADAM

Chargé de mission Poissons Migrateurs

Site de Bordeaux

Service Patrimoine Naturel

DREAL Nouvelle-Aquitaine

Tél. direct : 05 56 93 32 97 – secrétariat : 05 56 93 32 79

Email : gilles.adam@developpement-durable.gouv.fr

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Commentaires :

Dans le document ci-joint, vous serez attentifs aux euphémismes et aux non-dits qui émaillent ce chef d’œuvre de la langue de bois. Cette rhétorique administrative sous le vernis d’expertises en partie dévoyées et tronquées, est la soupe commandée par les représentants de l’Etat. Elle nous est servie en cas de recours contre leur arbitraire, leurs inconséquences et complaisances.

Nous eussions aimé y trouver quelques éléments factuels, générateurs de réponses circonstanciées, financées, planifiées et concrétisées dans le temps du futur PLAGEPOMI. Hélas !

  • Quid du pillage, du braconnage et du trafic des poissons migrateurs par les professionnels en zone maritime et fluviale. Ils sont responsables de la disparition de l’esturgeon, de la quasi disparition de l’alose et de la lamproie et on réduit le saumon à une présence anecdotique. La civelle quant à elle est en surpêche permanente et alimente un trafic mafieux qui cessera quand la manne sera épuisée.

  • Quid des pollutions agricoles et de l’irrigation massive et sans contrôle en période d’étiage. Nous n’avons jamais vu le gave d’Oloron et le Saison aussi bas en période d’étiage. Ce dernier est quasi moribond et appellerait des mesures de préservation d’urgence.

  • Quid des stations d’épuration, défaillantes pour une bonne partie d’entre elles, qui participent avec les intrants agricoles aux pollutions marines de type « ligaou mucilage »qui font fuir les poissons et appauvrissent la faune marine.

  • Quid de l’environnement immédiat des Gaves et des projets d’extension ou de création de carrières (Carresse-Cassaber, Bager d’Oloron) au détriment des meilleurs terres agricoles, des zones de frayères à migrateurs de 1er plan et de la sécurité des riverains (voir sur-cavitation carrière et inondation en Allemagne).

Nous sommes confrontés à la décadence de l’Etat de droit. Ses conséquences néfastes sur notre environnement et notre qualité de vie sont perceptibles par chacun d’entre nous. Nous faisons face à une administration pléthorique qui s’interroge sur son utilité, tétanisée quant à son avenir et qui s’interdit toute manifestation d’indépendance par rapport à la doxa officielle.

Seule la justice nous apparait « indépendante » même quand elle est subvertie et bafouée par une coalition des représentants de l’Etat et de la région.

Nous contestons d’ores et déjà la légitimité du futur COGEPOMI dans son fonctionnement et sa composition actuelle.

Nous réfutons par avance ce que seraient les conclusions et propositions d’un PLAGEPOMI faisant l’impasse sur l’impéritie de la gestion de notre patrimoine halieutique.

Nous souhaitons vivement un renouvellement des référents concernant la gestion et la protection des amphihalins. Nous avons besoin de nouvelles personnes dûment qualifiées et indépendantes dans leurs expertises.

Il nous est toujours opposé la complexité des arcanes administratives, agences et comités Théodule aux gouvernances antagonistes, jaloux de leurs prérogatives et de leur prés carrés, pour qui nous sommes les béotiens de service, justifiant leurs existences à l’aune de nos ignorances.

Nous sommes conscient du découragement qui gagne tous ceux qui se désespèrent de la déshérence du bassin de l’Adour, des destructions qui mutilent son environnement, des pillages et exploitations qui le souillent et l’appauvrissent.

Face à des problèmes qui ne présentent pas depuis plusieurs décennies de solutions et pour cause ! nous devons trancher le nœud gordien. Nous le ferons dans le respect du droit et des personnes. Nous utiliserons les médias et les réseaux, la justice et les manifestations de groupe.

Il n’y a rien à attendre d’institutions prétendument représentatives, sauf révolution copernicienne à venir ! On peut toujours rêver !

Edito 15 : Solstice d’été – Crépuscule du saumon

Publié le : 30 juillet 2021

SOLSTICE D’ETE – CREPUSCULE DU SAUMON

Dans le bassin de l’Adour, en ce mois de Juin habituellement effervescent où le saumon fait l’essentiel des conversations, bruissant des exploits des uns et du désir des autres, une atmosphère étrange baigne les rives désertées de nos gaves.

Le Saison, rivière splendide, hymne à la beauté de nos vallées, n’est plus qu’un filet d’eau quasi stagnant sur les plus beaux spots de pêche, alors même que dans le proche horizon, jours et nuits en cette période estivale, les rampes d’irrigation abreuvent le Moloch maïs.

Le Gave d’Oloron se flétrit sous la chaleur crue de ce début d’été. Ce qui fut une des plus belle rivière de France, le spot de pèche sportive le plus couru et convoité d’Europe du sud, se languit de sa splendeur passée et des exploits qui l’habitaient.

On se remémore avec mélancolie les saumons d’avant, anthologiques d’un monde en voie de disparition qui baignaient le rêve des néophytes que nous étions quand tout au début de nos apprentissages, nous voulions égaler sinon dépasser les exploits de nos ainés.

La réalité de cet été est cruelle.

La bêtise triomphe partout sur les berges de nos Gaves bien-aimés. Saccages, décharges et coupes sauvages agrémentent leurs environnements.

L’indifférence, le cynisme, la cupidité s’approprient l’espace public.

Quelques chiffres pour conclure :

83 saumons de pris à mi-juin pour 90 jours de pêche ! Plus de 500 timbres migrateurs vendus !

La pêche sportive du saumon devient une loterie.

Le jackpot de quelques-uns scénarisé pour faire oublier la misère de tous les autres.

Pénitence !

Edito 14 – Aux urnes, citoyens !

Publié le : 4 juillet 2021

AUX URNES CITOYENS !

Présentons quatre protagonistes de ce marais politique qui prétendent promouvoir nos territoires. Les ayant pratiqués, ils ne connaissent de locaux que leurs intérêts, ce faisant ils défendent (les copains d’abord !) les activités économiques à la rentabilité immédiate et assurée qui sont souvent les plus prédatrices, destructrices et polluantes. Quid du développement touristique et de la valorisation du bassin de l’Adour. Notre terre est colonisée, mise en coupe réglée au bénéfice de quelques-uns, au détriment du plus grand nombre. Il en est ainsi de l’agriculture industrielle, des carrières, du bucheronnage sauvage, de la pèche professionnelle qui ravage nos côtes et nos fleuves, pillant entre autres, saumons, aloses, lamproies et pibales.

L’argent souterrain coule à flots. Nous sommes empoisonnés par une agriculture assistée, vivant de subventions et qui disparaitrait sans elles. Le BTP où l’unité de compte est le million d’euros, satisfait élus et promoteurs, amoureux des ronds-points, échangeurs et autres réalisations guignolesques.

Encore aujourd’hui, pour ces harangueurs de salles polyvalentes, de jours de marché et d’EHPAD, défroqués pour beaucoup de la fonction publique ou territoriale, en mal de reconnaissance et de surface sociale, nous sommes gens du commun, vulgum pecus, suffisamment naïfs et bêtes à bouffer du foin, pour croire que la défense de l’intérêt commun et de l’environnement sont pour eux des priorités et autres choses que des slogans.

Pauvre région ! il nous faut donc compoer aujourd’hui comme hier avec ces réfugiés en politique et leurs désirs de notabilité. Notre vision de l’avenir s’accorde mal à ces quémandeurs de voix inféodés aux puissants du moment.

Le Prince de la Nouvelle Aquitaine :

  • Alain Rousset, 70 ans, qui semble avoir fait sienne la devise « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent« . Vissé sur son trône de Président de la Région Nouvelle Aquitaine, il la dirige depuis 1998 et brigue un 5éme mandat.

 Homme de réseau et d’opportunité, il préside depuis peu L’Agence de l’Eau Adour-Garonne, adoubé par Martin Malvy auquel il succède.

Il a initié la modification du règlement intérieur du Port de Bayonne pour invalider une décision de justice, afin d’autoriser toutes formes de pêche en son enceinte.

Il a pérennisé ainsi avec l’aide des représentants de l’Etat, ce que beaucoup considère comme un braconnage institutionnalisé des espèces marines et migratrices.

Ses candidats locaux :

  • Bernard Uthurry, maire protéiforme d’Oloron ST Marie, caméléon du Piémont et Vice-président du Conseil Régional. En rupture de tout sauf de lui-même, c’est l’ombre de Alain Rousset qu’il accompagne dans ses errements. Dans l’affaire du port de Bayonne, il a joué double jeu, se rêvant en disciple de Machiavel. Il est transparent à tout interlocuteur averti des ressorts de la politique et de ses compromis

 

  • Mathieu Bergé l‘inénarrable, écolo de salon, Rastignac au petit pied de province, conseiller régional et municipal à Bayonne . Homme lige et homme de main, il convoite la mairie de Bayonne et pour cela est prêt à toutes les turpitudes et manipulations.

Sous la férule et en lieu et place de Alain Rousset, il a acté la modification scélérate du règlement intérieur du Port de Bayonne, en présence des pêcheurs pro contrevenants à la loi, au moment même où leurs présences étaient requises au tribunal

Son soutien :

  • André Dartaud , Président de la Fédération Départementale des Pêcheurs par inadvertance. Il se présente ainsi couronné pour laisser entendre que Alain Rousset et sa liste ont le soutien du monde de la pêche.

Honni quasiment par tous, conspué entre autre à l’APPMA du Gave d’Oloron, on peut dire que c’est le pire représentant que nos associations ont connu depuis au moins un 1/2 siècle. Traitre à son mandat et à ses engagements, il a servi de caution à ceux qu’il croit être ses amis politiques. Il est plus à plaindre qu’à blâmer. Ne tirons pas sur l’ambulance… la messe le concernant est dite !

………..

Pour conclure, politiquement et sur les sujets qui nous préoccupent, Alain Rousset est un homme du passé. Il ne maitrise aucun des sujets de l’environnement, touchant la biodiversité, la qualité des eaux et la continuité écologique, sur lesquels nous le percevons démuni, absent ou en état de sidération souvent vindicative.

Il est l’homme des drainages et des bassines, des barrages et retenues, des pompages sauvages et du pillage de la ressource piscicole.

Concernant la pêche sportive et le développement touristique du bassin de l’Adour, il n’en a cure. Au regard de ses soutiens politiques, cela serait politiquement contreproductif pour lui. Il ne peut rien pour nous…et ne pouvons plus rien pour lui !

Certains verront dans cet édito un manifeste politique. Ils ont raison !

Ce sont essentiellement pour des raisons électoralistes, de réseaux et autres obédiences que Alain Roussets et ses affidés ont intrigués et ce sont ligués pour protéger la pêche professionnelle. Leurs raisons largement inavouables ne sont pas raisons de droit, encore moins raisons d’Etat.

Quant aux deux millions d’euros en balance sur les quatre qui seraient nécessaire pour une relève totale des filets, notre Président de Région nous la joue à l’ancienne ! c’est l’histoire de la paire de chaussures promise aux démunis pour les inciter à bien voter. On donne la gauche avant l’élection pour s’assurer les suffrages en taisant le fait que la paire est dépareillée et qu’il n’y a pas de chaussure droite.

 

Nombre de politiques profèrent de grandes leçons d’humanisme, de tempérance et d’écologie, mais se gardent bien de les appliquer. Ils exigent des citoyens qu’ils se serrent la ceinture, et pendant ce temps-là ils se gavent. L’opinion publique s’offusque de l’indécence.

 

Edito 13 – La conjuration des empêchés

Publié le :

La conjuration des empêchés,

Pour ceux qui veulent encore l’ignorer, Le Gave d’Oloron est une des dernières grandes rivières d’Europe où les migrateurs, saumons, anguilles, aloses, lamproies peuvent se reproduire en nombre et à l’état naturel.

Si le pillage n’y était pas institué avec l’aval de l’Etat en collusion avec certains élus locaux et régionaux, le Gave d’Oloron serait un havre de la biodiversité et un spot de la pêche sportive de dimension mondiale.

Il en serait de même pour le gave de PAU, La Nive et la Nivelle, si ceux-ci bénéficiaient de l’attention et des soins qui devraient accompagner ces joyaux, ce qui ferait du bassin de l’Adour, une destination touristique unique en Europe pour les sports et loisirs en eau vive.

Nos gaves sont à l’agonie, nous luttons à leur chevet contre la conjuration des empêchés, des incapables, des docteurs « Folamour » qui les tuent en faisant mine de les sauver. Le gave d’Oloron qui cristallise toutes les convoitises, toutes les vilenies est le symbole de ce combat.

Aujourd’hui encore, par la volonté des préfet des Pyrénées-Atlantiques et des Landes et du président de la région Nouvelle-Aquitaine, 17 pêcheurs professionnels conservent un droit de pêche au filet dans le port de Bayonne malgré une décision de justice. Tel les corsaires autorisés par une  lettre de course, ils sont légitimes  pour continuer cette pratique d’un autre temps, qui insulte l’avenir et la biodiversité.

Tétanisés par un avenir dont ils ne maitrisent pas les enjeux, subissant la loi des lobbies agricoles et des électriciens, mais pas simplement, ployant le dos devant les menaces et les rapports de force qui font le droit, les représentants du peuple et de l’Etat, pétrifiés d’impuissance, s’écrasent et rampent devant des énergumènes de la FNSEA, éternels geignards nourris au biberon des subventions.

Sans le pillage industriel des autres migrateurs, la pêche du saumon n’est pas rentable. Ce sont les droits de pêche qui devraient être rachetés et non pas une improbable relève au financement incertain, qui ne réglerait pas entre autres le problème de la civelle.

Les portes de l’Adour sont devenues les portes du tiers monde. Nos territoires sont des colonies intérieures ouvertes à toutes les prédations et à toutes les pollutions. L’eau et sa biodiversité, le bois, la terre et autres matériaux sont pillés, dilapidés, souillés, pollués dans l’intérêt de pouvoirs économiques coalisés n’ayant cure du bien commun et de l’intérêt général.

C’est le règne de l’anonymat, des expertises au doigt mouillé, de l’entre-soi jamais nommé et toujours présent, d’administrations qui n’ont cure des représentants de l’Etat ou de la région. Ce sont elles et ceux qui la composent qui sont aux manettes. Préfets qui ne font que passer ou Président de région sont aux premières places pour les représentations, à la remorque pour les décisions de fond engageant l’avenir.

A maintes reprises nous avons sollicité en pure perte la DREAL et la DDTM. Nous n’avons jamais été reçus, on nous a pris de haut et blacklisté. Cet aréopage repu, lifté à l’écologie de salon, à la bien-pensance affirmée, nous conchie.

Le Prince d’Aquitaine qui est d’un autre âge politique, soigne ses obligés de l’agriculture industrielle, de l’hydraulique et autres tourne-culs. Quant aux Préfets, à défaut de représenter la république (res publica / le bien commun), ils s’acoquinent au nom d’hypothétiques créations d’emplois avec les intérêts les plus prédateurs et les plus nocifs pour l’environnement et notre santé. ils n’hésitent pas à payer de leurs personnes, pour faire pression et intimider les récalcitrants, à jouer les VRP de circonstance. Pour justifier l’injustifiable, ils mettent en avant des administrations fantoches où officient :

  • Des spécialistes autoproclamés de la biodiversité, ayant déserté le terrain depuis des lustres, dont la seule mission est de défendre au prix d’énormités et de mensonges éhontés, leurs amis inscrits maritimes et fluviaux.

  • Des hydrologues qui parlent de réchauffement climatique et de sécheresse dans les départements les plus pluvieux de France, ou un climat quasi tropical a permis la culture industrielle du maïs avec des prélèvements à hauteur de 300 millions de m3 en période d’étiage estival,

  • Des hydrauliciens qui au nom de la transition énergétique et des primes mirobolantes l’accompagnant, se sont appropriés la ressource, multipliant barrages et turbines, achetant la complicité des maires et autres élus avec la manne financière générée par leurs exploitations et ce en collusion avec l’agriculture industrielle pour qui les retenues sont potentiellement autant de « bassines » pour l’irrigation à outrance,

N’oublions pas l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, ce magnifique outil qui s’est fourvoyé dans un fonctionnement kafkaïen où règne la novlangue (langage convenu et rigide destiné à dénaturer la réalité).

Dans un entrelacs de réseaux de notables, de redevables, de quémandeurs et d’experts stipendiés, elle est aux mains de la FNSEA et des hydrauliciens qui sont parmi les principaux bénéficiaires des subventions dont nous sommes nous citoyens lambdas pour 70% les pourvoyeurs. Nous sommes très loin du principe du pollueur/payeur.

Enfin pour clore ce chapitre des prédations et détournements en tous genres, nous n’oublions pas les coopératives et leurs dirigeants qui dictent leurs lois aux élus et aux représentants de l’Etat.

Leur fonctionnement est aujourd’hui celui de « multinationales », dont l’objet est « basé seulement sur la recherche du profit maximum ». Ces GAFA de l’agroalimentaire avec leurs alliés BAYER et MONSANTO pour les plus notables, par leur « gigantisme », œuvrent à ce que l’eau sur laquelle ils veulent régner sans partage, soit considérée comme une matière première comme une autre.

Vous l’avez compris, quid de la biodiversité, de l’état sanitaire de nos gaves et de nos rivières, du développement économique de ce réseau fluvial unique en Europe par sa beauté et son environnement.

Dans le combat que nous menons où nos adversaires sont clairement identifiés, nous déplorons d’avoir à faire à ceux, heureusement très minoritaires, qui trouvent des raisons d’espérer pour que rien ne change. Ils prient pour la résurrection de ST COGEPOMI, ils évoquent les mânes de l’AFB, interdite de constats, sommée de se taire et tenue d’être le ventriloque du pouvoir.

Ils comptent sur leurs doigts, fébrilement comme les enfants, les œufs subodorés sur des frayères hypothétiques dans une arithmétique enfantine, pour se dire qu’il ya de l’espoir encore sur le devenir de la pêche. Ils pinaillent et se chamaillent sur les méthodes de prélèvement et trouvent qu’après tout, malgré tout, il y a assez de saumons et d’aloses pour en nourrir certains et en amuser d’autres !

Sur le fond ils ne veulent pas du développement d’un tourisme vert axé entre autres sur la pêche sportive. Ils font alliance sans le dire, avec les professionnels et préfèrent une rivière vidés de la plupart de ses migrateurs plutôt que de la partager ! C’est leur rivière, c’est leurs poissons ! Peut importe qu’elle soit souillée, maltraitée, entre gravières, matériaux de déconstructions, plastiques, carcasses de voitures et machines diverses, bidons de glyphosate et autres pesticides. Ils s’ébattent dans les déchets et les pollutions pour pêcher les derniers saumons du gave sans la concurrence d’étrangers et sans avoir à payer le juste prix d’une capture d’exception !

Quelles rivières pour nos enfants ? Nous nous devons de répondre à cette question, l’avenir, encore pour quelques temps, nous appartient !

Edito 12 – Les migrateurs de l’Adour et la déraison préfectorale

Publié le : 7 janvier 2021

De l’avant à l’avent … sans apprêts

BREVE DE L’AVENT

Les nouveaux arrêtés annuels des préfectures des Pyrénées Atlantiques et des Landes (ci-joints en PJ) réglementant la pêche dans l’Adour fluvial en 2021 et notamment la pêche aux engins et filets, professionnelle et amateur, qui sera à nouveau autorisée du 1er janvier au 31 décembre, sont parus.

Aucune mesure de protection envers les migrateurs menacés de disparition.

Sont concernées plus particulièrement la lamproie marine et la grande alose, deux espèces respectivement classées en danger et en danger critique d’extinction. Ces deux espèces bénéficient d’une protection détaillée dans l’article 6 de la directive Habitats par ailleurs consolidée par une abondante jurisprudence européenne.

L’association DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES a attaqué l’arrêté annuel des landes pour 2020 devant le tribunal administratif de PAU et s’apprête à recommencer pour 2021 avec un argumentaire amélioré et plus étoffé basé sur le principe de précaution, la directive Habitats et sa transposition dans le code de l’environnement.

SALMO-TIERRA est partie prenante de ce recours contre l’arrêté des Landes et prépare également un même recours contre celui des Pyrénées Atlantiques.

Nous espérons que ces recours,  introduits en annulation en ce qu’ils concernent la pêche aux engins et aux filets, seront co-signés par toutes les associations impliquées dans la lutte contre la pêche commerciale du saumon en particulier et autres migrateurs concernés et contre la pêche aux engins et filets en général.

DE L’AVANT A L’AVENT …

Silence assourdissant de nos saltimbanques de la FD 64, ventriloques des notables locaux et agents de l’Etat, quant aux  négociations avec les pêcheurs fluviaux et portuaires, afin d’obtenir une relève totale des filets et la fin de la pêche professionnelle aux poissons migrateurs.

Une rumeur persistante laisse à penser que cette négociation qui n’a pas vraiment commencé, n’a aucune chance d’aboutir.

De fait, personne ne veut de cette relève, ni les professionnels pour qui c’est encore une manne financière, ni les politiques qui savent, quand leurs intérêts (?) sont en jeu, prendre des libertés avec le Droit (ex : modification du règlement intérieur du port de Bayonne).

… la déraison règne !

– Le Préfet 64, proconsul aux affaires indigènes, énarque comme il se doit, promotion Cyrano de Bergerac (il n’y a pas de promotion Pinocchio), aime à dire, tout à sa modestie, que rien n’échappe à sa sagacité.

Récapitulons :

– Site SANOFI à LACQ, empoisonnement de l’air et de l’eau à la Dépakine pendant plus d’une décennie avec la complaisance des services préfectoraux,

– Les poissons migrateurs dont il ignorait l’existence en dehors des rayons de supermarchés et dont il légalise le braconnage,

– Projet (stoppé?) de décharge de matériaux prétendument inertes à REBENAC à la résurgence du NEEZ qui alimente en eau potable 150.000 personne de l’Agglomération paloise,

– Projet de carrière dans la plaine de CARRESSE qui est une menace pour l’agriculture et le gave,

– La sécurité routière et les crues dans le village de SORDES-l’ABBAYE ,

 

 

  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 27/08/1983 et le 02/09/1983
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 15/11/1983
  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 28/07/1999 et le 29/07/1999
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 29/11/1999
  • Inondations, coulées de boue et mouvements de terrain
    Survenu entre le 25/12/1999 et le 29/12/1999
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 29/12/1999
  • Inondations et chocs mécaniques liés à l’action des vagues
    Survenu entre le 24/01/2009 et le 27/01/2009
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 28/01/2009
  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 17/06/2013 et le 20/06/2013
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 28/06/2013
  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 24/01/2014 et le 26/01/2014
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 28/07/2014
  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 12/06/2018 et le 13/06/2018
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 23/07/2018
  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 13/12/2019 et le 15/12/2019
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 27/01/2020

 

 

– Empoisonnement des rivières et divers cours d’eau par une agriculture industrielle destructrice de l’environnement, subventionnée et hors de contrôle, qui n’appelle aucun commentaire des services de l’Etat,

Nous luttons avec nos partenaires pour une :