Un réchauffement des eaux douces et marines a été constaté presque partout et souvent du haut du bassin-versant à l’estuaire. Or, ce changement de température affecte le saumon. Selon les scientifiques, le saumon de l’Allier dévale vers la mer de manière optimale dans une eau dont la température se situe entre 7,5°C et 13,5°C. Au-dessus de 20°C, il cesse tout mouvement migratoire.
Tout réchauffement de l’eau induit aussi une diminution de sa teneur en oxygène et peut contribuer au phénomène d’anoxie. De nombreux décès ont été constatés dans une eau à 25°C. Les poisons à sang froid, comme le saumon, sont probablement plus sensibles que les mammifères et oiseaux au réchauffement ou à des anomalies saisonnières de température. Et il en va sans doute de même pour certains de leurs agents pathogènes, plus agressifs quand la température augmente. Enfin, la température cumulée est aussi un signal qui déclenche le début et la fin de la migration chez le saumon. Ainsi, le dérèglement climatique pourrait affecter les populations de saumon car une précocité ou un retard de migration (dévalaison ou remontée) peuvent nuire à la reproduction de l’espèce et donc à sa survie.