Après l’Adour et le port de Bayonne, les pollutions de la côte

• Sepanso pollution côte – novembre 2019
• https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/07/le-golfe-de-gascogne-sature-de-pollutions-chimique-et-plastique_6018292_3244.html

Commentaire :

La défense et la préservation de la biodiversité imposent d’être sur le « terrain », pour témoigner des dégradations, pollutions, pillages et braconnages qui agressent et détruisent tous les jours un peu plus notre cadre de vie.

Avec les associations partenaires de SALMO TIERRA que sont l’APMBA, l’ACCOB, l’APQV, la SEPANSO et malgré les faibles moyens financiers dont nous disposons, nous pouvons témoigner de la vitalité de nos engagements et d’un militantisme à la pointe des combats.

N’étant inféodées à aucun groupe de pression politique ou industriel, nos associations peuvent librement, dans le respect du droit et des personnes, dénoncer le saccage de notre environnement.

Concernant le fleuve Adour :

– Il est pollué par une agriculture industrielle qui déverse ses agents polluants directement dans le fleuve par drainage et lessivage,

– Un de ses principaux tributaires, le gave de Pau, draine tous les polluants de la zone industrielle de LACQ, auxquels se rajoutent les déchets toxiques liés à l’érosion des décharges en amont. Celles-ci dégueulent leurs lixiviats dans ses eaux au fil des inondations et de l’érosion de ses berges,

– Il subit le dysfonctionnement des stations d’épuration qui sont incapables de traiter les produits phytosanitaires (hormones, antibiotiques, etc.). Ces derniers impactent plus dangereusement qu’il n’y paraît, la qualité biologique des eaux.

Enfin le port de Bayonne est le principal pollueur et le réceptacle de toutes les pollutions.

La déshérence du bassin de l’Adour, la chronicité de ses pollutions sont en train de devenir un problème majeur pour le développement touristique de la côte.

La SEPANSO par ses analyses des mousses et des eaux du littoral, corrobore ce que nous pressentions en terme de pollutions chimiques et industrielles. A savoir l’impact majeurde l’Adour sur la qualité des eaux du proche océan.

Commentcomprendre que les baignades soient interdites pour des raisons sanitaires et épidémiologiques sur l’Adour et ses affluents et qu’elles soient autorisées sur la côte immédiatement et au plus près de son estuaire ?

Le prélèvement de mousses sur la Grande plage de Biarritz le 04/11/2019 a été effectuée pendant la tempête Amélie. Cette opération s’est faite juste après avoir obtenu de la DDTM64, (la mairie de Biarritz n’ayant pas voulu les donner !)  les résultats des rejets de la station de traitement des eaux usées de Marbella Biarritz et ce en application de la note technique ministérielle du 12/08/2016, qui demandait aux responsables des STEU de faire ces analyses pour le 30 juin 2018.

Ces résultats confirment la présence importante de polluants dans ce « cocktail chimique » qui met à mal la politique officielle d’une bonne qualité des eaux de baignade basée uniquement sur la bactériologie.

Une prise de conscience s’impose et par nos actions nous y participons.

Les enjeux économiques pour la côte et les territoires amont sont considérables.

Les enjeux écologiques concernant la biodiversité dont les migrateurs le sont tout autant.