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Actualités

Edito 22 : Coucou nous revoilà …

Publié le : 19 février 2024

Cet EDITO conclut une année 2023 difficile pour notre Association.

Nous avons perdu un ami avec la disparition de Jean-Claude Chavaillon.

Notre Conseil d’Administration a été confronté à la difficulté de renouveler une grande partie de ses administrateurs, alors même que le nombre d’adhérents reste stable et que notre notoriété et notre influence font de nous un acteur majeur de la défense et de la protection de nos Gaves et de leurs populations de poissons migrateurs.

En coopération étroite avec l’AAPPMA du Gave d’Oloron où siègent deux de nos représentants et avec la SEPANSO 64 à laquelle nous adhérons (notre président est au CA), nous avons gagné (malgré la multiplication des recours) toutes nos actions juridiques. Récapitulons succinctement :

  • PLAGEPOMI (action collective avec DMA)

  • PORT DE BAYONNE (AAPPMA OLORON, SALMO, SEPANSO64)

  • CARRIERE DANIEL CARRESSE (action collective avec SALMO et la SEPANSO 64)

  • MICROCENTRALE GABARRET (en cours avec FD64, PPHBE, Pyrénées Re-belles, SALMO et SEPANSO 64)

  • GAVE D’OSSAU (en cours avec SALMO ET SEPANSO 64)

  • ARRETES DE PECHE PREFETS 40 ET 64 (collectif associatif)

Pour 2024, nous allons poursuivre et intensifier nos actions pour protéger nos Gaves des multiples agressions qu’ils subissent. Pour autant, la volonté et l’engagement de quelques-uns ne saurait pallier l’indifférence ou l’opportunisme du plus grand nombre.

La protection de notre environnement est une priorité, elle appelle la promotion d’un patrimoine nature d’une richesse exceptionnelle par sa diversité et son histoire.

Elle est l’affaire de tous et d’abord de ceux qui veulent pour eux et leurs familles, un espace de vie, de travail et de loisirs en adéquation avec leurs aspirations à vivre en harmonie dans une communauté où chacun trouve sa place et peut s’épanouir.

La pêche sportive des poissons migrateurs (saumons, aloses, truites de mer) peut à elle seule revitaliser nos Gaves, booster l’économie de nos vallées pour en faire une destination mondiale eu égard à la qualité exceptionnelle de cet environnement.

2023 fut une année catastrophique pour la pêche sportive du saumon. Nos experts autoproclamés, pensionnés d’une écologie de bureau, virtuoses du tableur Excel et consommateurs d’une littérature halieutique « fastfood » ont été chercher chez leurs pairs, de colloques gastronomiques en cénacles d’initiés, des réponses à ce désastre.

Incapables de le prévoir, accablés et surpris par son ampleur et ne pouvant plus le taire, nos passionnés de l’écologie à 35H, météorologistes du changement climatique s’inquiètent pour leur pitance et leur prébende. Ils sont bien les seuls avec nos pirates de l’estuaire à vivre du saumon. Ils guettent avec inquiétude la nouvelle année et se proposent au cas probable de sa quasi disparition, de devenir les vigies appointées sinon stipendiées du dernier saumon, devenu le panda de nos gaves.

Pour 2024, les arrêtés de pêche sont parus (40 et 64) et nous allons les contester. La mise en œuvre du nouveau PLAGEPOMI est en stand-by et de facto rend caduque le COGEPOMI qui sans texte de référence ne peut justifier ses propositions en terme de gestion des migrateurs (saumons, aloses, lamproies, truites de mer, anguilles). Propositions depuis toujours iniques et calamiteuses.

Que d’argent public gaspillé pour en arriver là ! Il en est ainsi quand l’incompétence se marie au cynisme avec comme seul objectif de se goinfrer d’une manne financière sans contrôle, laissée à la seule appréciation de nos calamiteux.

La composition de ce comité Théodule au service de la pêche professionnelle est une aberration ; une de plus direz-vous ! Dans une société où la compétence et l’Etat de Droit ne sont plus que des fictions au service d’intérêts privés coalisés avec certaines administrations et ministères, la mise en coupe réglée de nos gaves est devenue le nouvel horizon, le Far-West des prédateurs en tous genres.

Les garde-fous ont sauté :

      • Les centrales hydroélectriques n’ont plus besoin d’être fondées en droit. Il en est ainsi de la centrale d’Auterrive mise en œuvre à partir d’un faux en écriture et dont les promoteurs demandent sa régularisation.

      • Le préfet du 64 et le groupe Daniel subvertissent les décisions de justice. Ils multiplient les recours alors même qu’ils ont perdu tous les procès sur la plaine de Carresse. Enragés, notre hobereau et notre proconsul aux affaires indigènes vont en Conseil d’Etat. En attendant, ils menacent et intimident leurs opposants dont nous sommes, procès en diffamation à la clé.

      • L’accaparement de l’eau de nos rivières par l’agriculture industrielle du maïs est devenu le ticket gagnant, le PASS NAVIGO des pompages jour et nuit et à tout va en période d’étiage. Il s’impose comme la toile de fond de la mise au pas de nos campagnes et des derniers vrais agriculteurs. Les Porsches vont pouvoir sortir des granges où elles sont planquées.

Dans ce contexte calamiteux, il faut se réjouir de voir tous les protagonistes de la pêche, Fédération en tête, AAPPMA et les associations emblématiques du 64 mais aussi du 40 faire cause commune :

  • Interpellations des autorités régionales et ministérielles,

  • Contestations de toutes décisions nuisibles portant atteintes à l’environnement et à la qualité biogénétique de nos cours d’eau,

  • Création à terme d’un pool juridique commun et partage de compétences,

  • Remise en question de la composition et de l’expertise du COGEPOMI avec à terme son rééquilibrage.

  • Interrogations et inquiétudes sur la communication, les missions et le fonctionnement de MIGRADOUR.

Notre objectif prioritaire:

Arrêt de la pêche professionnelle fluviale et estuarienne sur l’Adour et les Nives et interdiction de la pêche prétendument amateur aux filets et aux engins