Skip to content Skip to left sidebar Skip to footer

Editoriaux

Edito 13 – La conjuration des empêchés

Publié le : 4 juillet 2021

La conjuration des empêchés,

Pour ceux qui veulent encore l’ignorer, Le Gave d’Oloron est une des dernières grandes rivières d’Europe où les migrateurs, saumons, anguilles, aloses, lamproies peuvent se reproduire en nombre et à l’état naturel.

Si le pillage n’y était pas institué avec l’aval de l’Etat en collusion avec certains élus locaux et régionaux, le Gave d’Oloron serait un havre de la biodiversité et un spot de la pêche sportive de dimension mondiale.

Il en serait de même pour le gave de PAU, La Nive et la Nivelle, si ceux-ci bénéficiaient de l’attention et des soins qui devraient accompagner ces joyaux, ce qui ferait du bassin de l’Adour, une destination touristique unique en Europe pour les sports et loisirs en eau vive.

Nos gaves sont à l’agonie, nous luttons à leur chevet contre la conjuration des empêchés, des incapables, des docteurs « Folamour » qui les tuent en faisant mine de les sauver. Le gave d’Oloron qui cristallise toutes les convoitises, toutes les vilenies est le symbole de ce combat.

Aujourd’hui encore, par la volonté des préfet des Pyrénées-Atlantiques et des Landes et du président de la région Nouvelle-Aquitaine, 17 pêcheurs professionnels conservent un droit de pêche au filet dans le port de Bayonne malgré une décision de justice. Tel les corsaires autorisés par une  lettre de course, ils sont légitimes  pour continuer cette pratique d’un autre temps, qui insulte l’avenir et la biodiversité.

Tétanisés par un avenir dont ils ne maitrisent pas les enjeux, subissant la loi des lobbies agricoles et des électriciens, mais pas simplement, ployant le dos devant les menaces et les rapports de force qui font le droit, les représentants du peuple et de l’Etat, pétrifiés d’impuissance, s’écrasent et rampent devant des énergumènes de la FNSEA, éternels geignards nourris au biberon des subventions.

Sans le pillage industriel des autres migrateurs, la pêche du saumon n’est pas rentable. Ce sont les droits de pêche qui devraient être rachetés et non pas une improbable relève au financement incertain, qui ne réglerait pas entre autres le problème de la civelle.

Les portes de l’Adour sont devenues les portes du tiers monde. Nos territoires sont des colonies intérieures ouvertes à toutes les prédations et à toutes les pollutions. L’eau et sa biodiversité, le bois, la terre et autres matériaux sont pillés, dilapidés, souillés, pollués dans l’intérêt de pouvoirs économiques coalisés n’ayant cure du bien commun et de l’intérêt général.

C’est le règne de l’anonymat, des expertises au doigt mouillé, de l’entre-soi jamais nommé et toujours présent, d’administrations qui n’ont cure des représentants de l’Etat ou de la région. Ce sont elles et ceux qui la composent qui sont aux manettes. Préfets qui ne font que passer ou Président de région sont aux premières places pour les représentations, à la remorque pour les décisions de fond engageant l’avenir.

A maintes reprises nous avons sollicité en pure perte la DREAL et la DDTM. Nous n’avons jamais été reçus, on nous a pris de haut et blacklisté. Cet aréopage repu, lifté à l’écologie de salon, à la bien-pensance affirmée, nous conchie.

Le Prince d’Aquitaine qui est d’un autre âge politique, soigne ses obligés de l’agriculture industrielle, de l’hydraulique et autres tourne-culs. Quant aux Préfets, à défaut de représenter la république (res publica / le bien commun), ils s’acoquinent au nom d’hypothétiques créations d’emplois avec les intérêts les plus prédateurs et les plus nocifs pour l’environnement et notre santé. ils n’hésitent pas à payer de leurs personnes, pour faire pression et intimider les récalcitrants, à jouer les VRP de circonstance. Pour justifier l’injustifiable, ils mettent en avant des administrations fantoches où officient :

  • Des spécialistes autoproclamés de la biodiversité, ayant déserté le terrain depuis des lustres, dont la seule mission est de défendre au prix d’énormités et de mensonges éhontés, leurs amis inscrits maritimes et fluviaux.

  • Des hydrologues qui parlent de réchauffement climatique et de sécheresse dans les départements les plus pluvieux de France, ou un climat quasi tropical a permis la culture industrielle du maïs avec des prélèvements à hauteur de 300 millions de m3 en période d’étiage estival,

  • Des hydrauliciens qui au nom de la transition énergétique et des primes mirobolantes l’accompagnant, se sont appropriés la ressource, multipliant barrages et turbines, achetant la complicité des maires et autres élus avec la manne financière générée par leurs exploitations et ce en collusion avec l’agriculture industrielle pour qui les retenues sont potentiellement autant de « bassines » pour l’irrigation à outrance,

N’oublions pas l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, ce magnifique outil qui s’est fourvoyé dans un fonctionnement kafkaïen où règne la novlangue (langage convenu et rigide destiné à dénaturer la réalité).

Dans un entrelacs de réseaux de notables, de redevables, de quémandeurs et d’experts stipendiés, elle est aux mains de la FNSEA et des hydrauliciens qui sont parmi les principaux bénéficiaires des subventions dont nous sommes nous citoyens lambdas pour 70% les pourvoyeurs. Nous sommes très loin du principe du pollueur/payeur.

Enfin pour clore ce chapitre des prédations et détournements en tous genres, nous n’oublions pas les coopératives et leurs dirigeants qui dictent leurs lois aux élus et aux représentants de l’Etat.

Leur fonctionnement est aujourd’hui celui de « multinationales », dont l’objet est « basé seulement sur la recherche du profit maximum ». Ces GAFA de l’agroalimentaire avec leurs alliés BAYER et MONSANTO pour les plus notables, par leur « gigantisme », œuvrent à ce que l’eau sur laquelle ils veulent régner sans partage, soit considérée comme une matière première comme une autre.

Vous l’avez compris, quid de la biodiversité, de l’état sanitaire de nos gaves et de nos rivières, du développement économique de ce réseau fluvial unique en Europe par sa beauté et son environnement.

Dans le combat que nous menons où nos adversaires sont clairement identifiés, nous déplorons d’avoir à faire à ceux, heureusement très minoritaires, qui trouvent des raisons d’espérer pour que rien ne change. Ils prient pour la résurrection de ST COGEPOMI, ils évoquent les mânes de l’AFB, interdite de constats, sommée de se taire et tenue d’être le ventriloque du pouvoir.

Ils comptent sur leurs doigts, fébrilement comme les enfants, les œufs subodorés sur des frayères hypothétiques dans une arithmétique enfantine, pour se dire qu’il ya de l’espoir encore sur le devenir de la pêche. Ils pinaillent et se chamaillent sur les méthodes de prélèvement et trouvent qu’après tout, malgré tout, il y a assez de saumons et d’aloses pour en nourrir certains et en amuser d’autres !

Sur le fond ils ne veulent pas du développement d’un tourisme vert axé entre autres sur la pêche sportive. Ils font alliance sans le dire, avec les professionnels et préfèrent une rivière vidés de la plupart de ses migrateurs plutôt que de la partager ! C’est leur rivière, c’est leurs poissons ! Peut importe qu’elle soit souillée, maltraitée, entre gravières, matériaux de déconstructions, plastiques, carcasses de voitures et machines diverses, bidons de glyphosate et autres pesticides. Ils s’ébattent dans les déchets et les pollutions pour pêcher les derniers saumons du gave sans la concurrence d’étrangers et sans avoir à payer le juste prix d’une capture d’exception !

Quelles rivières pour nos enfants ? Nous nous devons de répondre à cette question, l’avenir, encore pour quelques temps, nous appartient !

Edito 12 – Les migrateurs de l’Adour et la déraison préfectorale

Publié le : 7 janvier 2021

De l’avant à l’avent … sans apprêts

BREVE DE L’AVENT

Les nouveaux arrêtés annuels des préfectures des Pyrénées Atlantiques et des Landes (ci-joints en PJ) réglementant la pêche dans l’Adour fluvial en 2021 et notamment la pêche aux engins et filets, professionnelle et amateur, qui sera à nouveau autorisée du 1er janvier au 31 décembre, sont parus.

Aucune mesure de protection envers les migrateurs menacés de disparition.

Sont concernées plus particulièrement la lamproie marine et la grande alose, deux espèces respectivement classées en danger et en danger critique d’extinction. Ces deux espèces bénéficient d’une protection détaillée dans l’article 6 de la directive Habitats par ailleurs consolidée par une abondante jurisprudence européenne.

L’association DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES a attaqué l’arrêté annuel des landes pour 2020 devant le tribunal administratif de PAU et s’apprête à recommencer pour 2021 avec un argumentaire amélioré et plus étoffé basé sur le principe de précaution, la directive Habitats et sa transposition dans le code de l’environnement.

SALMO-TIERRA est partie prenante de ce recours contre l’arrêté des Landes et prépare également un même recours contre celui des Pyrénées Atlantiques.

Nous espérons que ces recours,  introduits en annulation en ce qu’ils concernent la pêche aux engins et aux filets, seront co-signés par toutes les associations impliquées dans la lutte contre la pêche commerciale du saumon en particulier et autres migrateurs concernés et contre la pêche aux engins et filets en général.

DE L’AVANT A L’AVENT …

Silence assourdissant de nos saltimbanques de la FD 64, ventriloques des notables locaux et agents de l’Etat, quant aux  négociations avec les pêcheurs fluviaux et portuaires, afin d’obtenir une relève totale des filets et la fin de la pêche professionnelle aux poissons migrateurs.

Une rumeur persistante laisse à penser que cette négociation qui n’a pas vraiment commencé, n’a aucune chance d’aboutir.

De fait, personne ne veut de cette relève, ni les professionnels pour qui c’est encore une manne financière, ni les politiques qui savent, quand leurs intérêts (?) sont en jeu, prendre des libertés avec le Droit (ex : modification du règlement intérieur du port de Bayonne).

… la déraison règne !

– Le Préfet 64, proconsul aux affaires indigènes, énarque comme il se doit, promotion Cyrano de Bergerac (il n’y a pas de promotion Pinocchio), aime à dire, tout à sa modestie, que rien n’échappe à sa sagacité.

Récapitulons :

– Site SANOFI à LACQ, empoisonnement de l’air et de l’eau à la Dépakine pendant plus d’une décennie avec la complaisance des services préfectoraux,

– Les poissons migrateurs dont il ignorait l’existence en dehors des rayons de supermarchés et dont il légalise le braconnage,

– Projet (stoppé?) de décharge de matériaux prétendument inertes à REBENAC à la résurgence du NEEZ qui alimente en eau potable 150.000 personne de l’Agglomération paloise,

– Projet de carrière dans la plaine de CARRESSE qui est une menace pour l’agriculture et le gave,

– La sécurité routière et les crues dans le village de SORDES-l’ABBAYE ,

 

 

  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 27/08/1983 et le 02/09/1983
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 15/11/1983
  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 28/07/1999 et le 29/07/1999
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 29/11/1999
  • Inondations, coulées de boue et mouvements de terrain
    Survenu entre le 25/12/1999 et le 29/12/1999
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 29/12/1999
  • Inondations et chocs mécaniques liés à l’action des vagues
    Survenu entre le 24/01/2009 et le 27/01/2009
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 28/01/2009
  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 17/06/2013 et le 20/06/2013
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 28/06/2013
  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 24/01/2014 et le 26/01/2014
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 28/07/2014
  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 12/06/2018 et le 13/06/2018
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 23/07/2018
  • Inondations et coulées de boue
    Survenu entre le 13/12/2019 et le 15/12/2019
    Reconnu catastrophe naturelle depuis le 27/01/2020

 

 

– Empoisonnement des rivières et divers cours d’eau par une agriculture industrielle destructrice de l’environnement, subventionnée et hors de contrôle, qui n’appelle aucun commentaire des services de l’Etat,

Nous luttons avec nos partenaires pour une :

Edito 11-2 – Pour une AG de refondation de l’AAPPMA d’Oloron

Publié le : 1 décembre 2020

Pour une Assemblée Générale de refondation

Suite à l’édito 11-1 :

Au-delà du fond, nous reconnaissons que la mise en forme de notre écrit a pu paraître à certains trop engagée et trop à charge.

Notre volonté n’est pas de polémiquer mais de poser les problèmes tels que nous les avons perçus, constatés et vécus … sans aucune réponse ni démarche constructives depuis mars 2019 de la part de nos instances représentatives. (suite…)

Edito 10 – interdiction des filets dérivants dans le port de Bayonne

Publié le :

1ère victoire :

les filets dérivants sont interdits dans le port de Bayonne

Nous venons de remporter une première victoire, une toute première bataille.

Elle est le fruit de l’action juridique de Salmo Tierra et des Sepanso 64 et Sepanso 40 en partenariat étroit avec l’APPMA du Gave d’Oloron, au nom et au bénéfice de tous.  (suite…)

Edito 8 – Une Terre et un avenir pour nos enfants – janvier 2019

Publié le : 26 janvier 2019

Une Terre et un avenir pour nos enfants.

Les gaves, l’Adour, les nives, sont parmi les plus belles rivières. Elles abritent une grande diversité de poissons migrateurs : saumons, aloses, truites de mer, anguilles et civelles, etc. unique en Europe. On nous envie ces richesses partout dans le monde en même temps que l’on nous méprise de les détruire, de les surexploiter, de les commercialiser par cupidité et intérêts à courte vue.

(suite…)

Édito 7 – Un bien triste mois de juin 2018 !

Publié le : 6 août 2018

Chers amis,

Ce fut un triste mois de juin 2018.

L’Adour, Le Gave de Pau, le Gave d’Oloron, le Saison et les Nives tout à leurs débordements, avec pour certains des niveaux de crues jamais atteints, ont dévasté, villages, villes et vallées, déjà durement touchés par la pollution, le pillage des ressources naturelles, la désertification et le chômage endémique.

La vallée du Gave d’Oloron est emblématique de cette situation. (suite…)

Edito 6 – « Badinage » … décembre 2017

Publié le :

Mesdames et messieurs,

 

En cette fin d’année 2017, nous ne résistons pas au plaisir de vous présenter la fine fleur des pêcheurs professionnels du bassin de l’Adour, ceux-là mêmes qui se présentent « plan et rataplan », comme :

– Les Défenseurs du bien commun et de la préservation de nos rivières,

– Les Interlocuteurs privilégiés des politiques locaux, régionaux et des représentants des administrations. (suite…)

Edito 5 – Messieurs les Représentants … Octobre 2017

Publié le : 6 octobre 2017

MESSIEURS LES REPRESENTANTS DU PEUPLE,

MESSIEURS LES REPRESENTANTS DE L’ETAT,

Il est 19 h 45 ce samedi 2 septembre 2017, le JT de FR3 se conclut par un reportage sur la pêche du saumon sur le gave d’Oloron à Masseys, agrémenté d’images d’archives et bien entendu, rien sur le pillage organisé dans l’estuaire par les filets professionnels ! On pleure et on déprime de voir ce qui fut et ce qui n’est plus, la splendeur du gave disparue et la misère d’aujourd’hui. (suite…)

Edito 4 – Tristes Tropiques … juin 2017.

Publié le : 6 juin 2017

Tel l’ethnographe Lévi-Strauss chez les indiens d’Amazonie, nous avons investi le samedi 3 juin 2017, la tribu du saumon à Navarrenx.

Nous avons pris place dans la case aux palabres où il était possible aussi de faire du troc.

Un saumon empaillé, totem de temps révolus, trônait sur la future table aux agapes.

C’était sa fête… WAOUH !!!

(suite…)